Troisième et dernier match à l’extérieur de la phase de groupe de cette Europa League 2022/2023. Avant même de tomber dans la poule de Fenerbahçe, Istanbul était une destination que j’avais placée tout en haut de la liste de mes envies. C’est donc le déplacement que je ne voulais absolument pas rater parmi les trois, et ce, pour de multiples raisons et notamment l’attrait que je porte envers cette ville depuis longtemps. Toutes les personnes que je connais qui y sont allées sont unanimes, c’est une pure merveille et une destination qui vaut le détour, inoubliable. Ajouté à cela, un match face au Fener, mythique club turc et jouissant tout de même d’une belle côte sur la scène européenne, qui évolue dans une atmosphère réputée comme bouillante, ce déplacement a donc tout pour plaire. Le contexte du match encore plus, avec une finale pour la 1ʳᵉ place du groupe B. Montez à bord, je vous emmène aux confins du continent européen pour un séjour mouvementé et dépaysant !
Mardi 25/10/22, 17h30 : Départ de Paris direction Francfort pour la 1ʳᵉ étape (chaotique) du voyage
17h30 je quitte mon bureau de la banlieue sud de Paris direction gare de l’Est. Toujours à la recherche des meilleurs plans, j’ai réussi à trouver une alternative moins onéreuse qu’un vol direct reliant Paris à Istanbul. Je dois donc prendre un train pour Francfort, en Allemagne, dormir dans une auberge de jeunesse le soir et prendre un vol direct le lendemain à 14h45. Par ce biais, je débourse ainsi moitié moins cher, soit 120€ tout compris (train + avion + nuit à l’auberge de jeunesse).
Malheureusement, le plan semblait trop parfait pour qu’il n’y ait aucune embuche. À mon arrivée gare de l’Est, le panneau indique un retard de 30 minutes sur mon train. Jusque-là, rien d’inquiétant ou de compromettant. Cependant, en scrutant le panneau de manière régulière, en espérant une évolution positive, je m’aperçois qu’il indique désormais « train supprimé ».
Légende photo : Le train Paris-Francfort supprimé constituant la première galère du voyage
L’entièreté de mon projet est alors remise en cause instantanément, sans pour autant que je me décide à abandonner mon voyage vers Istanbul, les frais engagés étant plutôt conséquents et mon envie de faire ce déplacement, inébranlable. Une file d’attente de plus de 100 personnes sévit alors au guichet d’informations de la gare et je décide d’activer un plan B. Je vais prendre un train en direction de Strasbourg, me rapprochant ainsi de Francfort et j’essaierai ensuite de rejoindre la ville allemande en covoiturage.
Mon trajet pour Strasbourg validé, je trouve également deux annonces de covoiturage partant de la région strasbourgeoise dans la nuit, en direction de la 5ème plus grande ville d’Allemagne. Finalement, je réserve avec Florian pour un départ à 5h du matin. Reste plus qu’à savoir où dormir dans la capitale alsacienne. J’ai l’idée d’en appeler à mon cercle d’amis sur Instagram, sans pour autant avoir trop d’espoir, ne connaissant a priori personne à habiter Strasbourg. Mais la magie opère et je reçois un message d’une amie qui y habite depuis moins de 2 mois et qui me propose de m’héberger.
Finalement, la chance est de mon côté et j’en suis maintenant persuadé, j’arriverai à bon port quoi qu’il advienne. Après une très courte nuit, je retrouve Florian, jeune allemand de 26 ans vivant en France depuis ses 19 ans, pour le covoiturage.
Légende photo : La place Römerberg située dans le centre-ville historique de Francfort
Le trajet est passé à une vitesse folle, la sympathie de mon conducteur et les discussions animées y ayant naturellement contribué. J’aurais même le temps de me balader dans Francfort avant de me rendre à l’aéroport, découvrant ainsi un centre-ville historique charmant.
Un traditionnel passage dans la boutique du club de la ville, où des écharpes du match de Ligue des Champions du soir face à l’Olympique de Marseille sont en vente, puis je me dirige vers l’aéroport, le 3ᵉ plus important d’Europe. Mon arrivée à Istanbul est prévue à 19h heure locale, et je me languis déjà.
Légende photo : La traditionnelle écharpe de match pour la confrontation du soir en Ligue des Champions entre l’Eintracht Frankfurt et l’Olympique de Marseille
Mercredi 26/10/2022, 19h00 : Première soirée stambouliote et prise de température
Istanbul dispose de deux aéroports, un sur chaque continent. J’atterris pour ma part à l’aéroport Sabiha Gökçen situé à une cinquantaine de kilomètres à l’Est d’Istanbul, sur le continent asiatique. Mon forfait internet ne fonctionnant pas depuis la Turquie, j’espérais compter sur la Wifi de l’aéroport afin de rejoindre le centre-ville facilement. Mais c’était sans compter sur le fait qu’il faille recevoir un SMS pour se connecter, ce qui nécessite donc d’enlever le « mode avion », ce qui aurait surtout provoqué un hors forfait conséquent. Je décide ainsi d’y aller à l’aveugle et, par chance, de trouver une navette ralliant le centre-ville à un prix dérisoire (environ 4€), alors que de nombreuses sociétés privées proposent des trajets oscillants entre 50 et 100€.
Pas peu fier de mon coup, je prends place à bord du car qui mettra environ 1h30 pour arriver à bon port. Il est donc 20h30 lorsque je pose enfin le pied à Istanbul, à proximité de la place Taksim, située dans le quartier moderne de la ville. J’arrive très rapidement sur cette vaste place où se dresse une grande et belle mosquée qui plante le décor immédiatement et suis émerveillé par l’architecture de cet édifice illuminé et rayonnant.
Légende photo : La mosquée Taksim illuminée
Je me dirige ensuite vers le métro afin de rejoindre le quartier de Sultanahmet qui est aussi le plus touristique et où j’ai réservé un Airbnb pour quatre nuits. J’y dépose rapidement mes affaires et pars ensuite à la recherche d’un restaurant étant affamé, n’ayant pas mangé depuis le matin à Francfort. J’ai l’embarras du choix devant l’étendu d’établissements et décide de m’installer sur la terrasse de l’un d’eux qui diffuse le match opposant Barcelone au Bayern Munich. Le football, toujours.
J’assiste donc à la première mi-temps de haute volée d’Ousmane Dembélé, en jambes, malgré la défaite cinglante des Blaugranas 0-3, tout en dégustant tout d’abord de délicieuses feuilles de vignes, l’un de mes nombreux péché mignon de la gastronomie méditerranéenne, puis une viande typique turque saupoudrée de pistaches.
Légende photo : Premier repas local devant Barça – Bayern
À la fin de mon repas, je décide de faire une balade nocturne afin de profiter des merveilles que livre Istanbul à ses admirateurs et suis très vite subjugué par les décors qui s’offrent à moi, notamment la place où se font face la Mosquée Sainte Sophie et la Mosquée Bleue. Les lieux sont presque déserts et je savoure pleinement ce moment tout en garnissant mon album de souvenirs.
Légende photo : L’impressionnante mosquée Sainte Sophie de nuit
Mon logement se trouvant à seulement 3 minutes à pied de la Mosquée Bleue, j’y suis de retour peu avant minuit et peut observer l’agréable vue sur mer ainsi qu’un minaret à seulement quelques mètres, me promettant très certainement un réveil un peu plus tôt que prévu le lendemain matin…
Jeudi 27/10/2022, 5h23 : Réveil prématuré puis exploration de la ville
Comme je l’avais pressenti, il est 5h23 lorsque je suis réveillé par le muezzin, lors de l’appel à la prière qui survient avant le lever du soleil, que j’entends depuis le minaret situé juste en face de ma chambre. Non sans me rappeler la scène bien connue du film « OSS 117 : Le Caire, nid d’espions ». Je parviens à me rendormir très facilement et me réveille définitivement sous les coups de 9h30 afin d’entamer ma journée qui s’annonce chargée. Je quitte donc mon Airbnb et sa vue panoramique direction le Palais de Topkapi qui est un incontournable.
Légende photo : Vue imprenable sur la Mer de Marmara depuis la chambre de mon Airbnb
Le lieu est très prisé, et j’attends environ 45 minutes dans les diverses files d’attentes pour pénétrer enfin à l’intérieur de ce qui fut alors du XVᵉ au XIXᵉ siècle la résidence des sultans de l’empire Ottoman. La visite de ce palais peut prendre beaucoup de temps au vu de sa taille et de nombreux guides conseillent de réserver environ une demi-journée pour pouvoir tout voir et apprécier. Un peu pris par le temps étant donné que je dois être à 16h au lieu de rendez-vous fixé par le SRFC pour récupérer mon billet de match et ensuite rejoindre le stade sous escorte policière.
Je décide alors de faire la visite du palais de Topkapi en accéléré, car je souhaite découvrir d’autres endroits avant 16h. Je parviens à en faire le tour en 1h30, en ayant réussi à voir la quasi-totalité du palais, le célèbre harem inclus, et je peux ainsi me diriger désormais vers le pont de Galata qui me permettra de rejoindre l’autre rive européenne d’Istanbul où est fixé le point de rendez-vous dans 3h désormais.
Légende photo : Le pont de Galata et ses nombreux pêcheurs
Je fais bien entendu tout à pied, afin de pouvoir m’émerveiller devant la richesse des monuments et la beauté de cette ville. Je traverse ainsi le pont connu pour la quantité de pêcheurs impressionnante qui s’y trouve (probablement une centaine de chaque côté) et me retrouve dans le quartier portuaire de Karaköy.
Je décide ensuite de réaliser la petite ascension menant à la tour de Galata qui surplombe les environs…
Lors de mon cheminement vers ce vestige de la période médiévale, la faim commence à se faire ressentir et je découvre alors une spécialité locale qui attire mon attention, le « kumpir ». Cette spécialité turque est une grosse pomme de terre cuite au four fourrée d’ingrédients divers et variés qui seront pour ma part du taboulé, de la macédoine de légumes, du chou rouge, des petits pois, ainsi qu’un caviar d’aubergine. Un pur délice.
Légende photo : Dégustation du plat local « kumpir », pomme de terre cuite au four fourré d’ingrédients multiples
Cet interlude culinaire achevé, je poursuis ma route vers la tour de Galata et ses rues colorées adjacentes.
Mon trajet est étudié pour me diriger vers le Parc Gezi, attenant à la place Taksim et où les supporters rennais présents doivent se retrouver à 16h. J’emprunte donc la célèbre avenue marchande « Istiklal », longue de plus d’1km et véritable fourmilière puisqu’elle serait parcourue par près de 3 millions de personnes par jour le week-end ! Un petit détour par la boutique du club de Galatasaray et l’occasion de voir des maillots floqués Mauro Icardi et j’arrive 1h trop tôt au point de ralliement. Je poursuis donc ma balade et descends vers le palais de Dolmabahçe, autre palais sultanesque jouxtant le stade de l’équipe du Besiktas situés dans le quartier du même nom.
Légende photo : Le stade du club de Besiktas, réputé comme étant la meilleure ambiance en Turquie et validé par Bruno Genesio
Il est vite l’heure de retourner au Parc Gezi, afin d’y récupérer mon billet pour le match de ce soir et de se rendre au stade. Nos billets récupérés, ce n’est pas moins de 80 supporters qui montent à bord des deux bus affrétés pour se rendre de l’autre côté du Bosphore, sur la rive asiatique où se trouve le stade de Fenerbahçe. La traversée est d’ailleurs impressionnante et la vue depuis le pont emprunté magnifique.
Légende photo : Vue sur Istanbul et son Bosphore depuis le pont reliant l’Europe à l’Asie
Nous découvrons cependant les joies du trafic stambouliote, où nous mettons environ 1h45 pour faire un trajet qui aurait dû durer plutôt 45 minutes. Il est 18h25 lorsque nous descendons du bus au pied de l’entrée du parcage et l’excitation du match se fait alors encore plus ressentir.
Jeudi 27/10/2022, 18h30 : Entrée dans le stade et match !
Après avoir passé plusieurs zones de fouilles, nous pouvons enfin pénétrer dans le parcage situé dans la partie haute du stade, 1h15 avant le début des hostilités.
Le stade est donc encore peu garni, mais va se remplir rapidement et les supporters vont entamer des chants avant même que les joueurs entrent sur la pelouse pour l’échauffement. Nous avons donc un avant-goût de ce qui pourra être l’ambiance durant la partie, dont nous connaissons tous la réputation. Je me place un peu en haut du parcage dû aux grilles qui ne rendent pas la visibilité optimale, au côté de Benjamin, que je croise régulièrement lors de mes déplacements européens. Lui aussi accompagnant notre équipe très régulièrement. Nous sommes fin prêts pour le début du match, et les fans du Fener aussi, donnant de la voix lors de leur hymne ainsi qu’à l’entrée des joueurs, l’ambiance étant vraiment impressionnante.
Le coup d’envoi est lancé, et je pense qu’aucun de nous n’imaginait un tel début de match. Les joueurs jouent très haut dès l’entame de la partie, mettent beaucoup d’intensité et le pressing mis en place est efficace et récompensé dès la 5ᵉ minute lorsque Lesley Ugochukwu récupère un ballon puis que Flavien Tait oriente sur Truffert qui prend son couloir gauche et sert en retrait Amine Gouiri qui conclut d’un tir finissant sa course près de la lucarne gauche. Exultation dans le parcage après ce but « à la rennaise ». À peine remis de nos émotions, Lovro Majer est à la conclusion d’un autre très beau mouvement collectif d’une sublime et puissante frappe pied gauche, but finalement refusé pour une position de hors-jeu de Martin Terrier au début de l’action pour seulement quelques centimètres. Rageant. Mais cela ne plombe pas nos Rouge et Noir, bien au contraire !
La suite va être tout aussi tonitruante, et à la 16ᵉ minute, c’est Terrier qui vient inscrire le second but parfaitement servi par Gouiri. Nouvelle explosion de joie dans le parcage, la troisième déjà en seulement 16 minutes, quelle folie ! Et à la demi-heure de jeu, c’est l’incrédulité qui règne dans les rangs des 80 supporters présents dans le parcage lorsque Gouiri marque le but du 3-0 à la suite d’une nouvelle action d’école et d’une projection hyper rapide. Bien que l’ambiance dans ce stade soit bouillante, il faut avouer que ce but a jeté un froid dans les travées pendant quelques instants et que les chants sont retombés. Cependant, ils redoubleront d’intensité 10 minutes plus tard lors de la réduction du score de Valencia, esseulé dans la surface de réparation, reprenant de la tête un coup franc venant de la droite. Un but très important pour les Turcs qui confirme l’appréhension que j’avais de prendre un but avant le retour aux vestiaires, moment toujours crucial pour faire basculer une rencontre. Malgré ce but encaissé en première mi-temps, ces 45 premières minutes ont été absolument exceptionnelles dans un tel contexte et au regard de l’enjeu de ce match. Il faut d’ailleurs relever la prestation de haut vol de la part d’Ugochukwu sur ce premier acte, récupérant énormément de ballons et qui a aussi su orienter le jeu et trouver de la verticalité.
Malheureusement, la deuxième mi-temps ne sera pas d’aussi bonne facture, bien au contraire. Bien que pas catastrophique, le Stade Rennais ne parvient pas vraiment à se procurer d’occasions et la sortie de Mandanda à la 50ᵉ minute est un fait de jeu important, tant ses qualités et son expérience sont précieuses. À la 80ᵉ minute, le score est toujours de 3 buts à 1, les Rouge et Noir semblant être en gestion de ce match sans trop subir les offensives plutôt timides et peu nombreuses du Fener. Mais la faute de Lorenz Assignon à la 81ᵉ minute va tout changer. Les Turcs réduisent l’écart sur coup-franc direct laissant place à 10 minutes de folie dans une atmosphère électrique. Le scénario du match aller se répète ainsi lorsqu’à la 87ᵉ minute, Sulemana perd la balle en voulant dribbler et permet à Emre Mor d’égaliser. Grande désillusion et goût très amer dans le parcage alors que les 3 points et la 1ʳᵉ place du groupe nous filent entre les doigts et que c’était largement évitable. Tout se jouera lors de la dernière journée dans un duel à distance qui s’annonce déjà passionnant. Il est désormais l’heure de retourner sur le continent européen, mais toujours à Istanbul où je reste jusqu’au dimanche matin.
Vendredi 28/10/2022, 9h30 : Balat, Pierre Loti et croisière
Lendemain de match et la déception de s’être fait rejoindre dans les derniers instants est toujours un peu présente. Afin de découvrir au mieux la ville, j’ai un programme chargé en ce vendredi, où j’ai prévu de me rendre dans le quartier de Balat, à 5km à l’Ouest d’où je réside, en passant tout d’abord par le mythique Grand Bazar et ses dédales d’allées et d’échoppes en tout genre.
Légende photo : Le Grand Bazar d’Istanbul, véritable labyrinthe
Balat est sûrement l’un de mes coups de cœur de ce séjour, relativement peu touristique et offrant quelques merveilleux points de vue avec ses bâtisses colorées. Je me fonds ainsi parmi la population locale, étant par moment l’un des seuls touristes dans ces rues si pittoresques.
Légende photo : Le quartier coloré de Balat où se perdre dans les rues plus belles les unes que les autres est un plaisir
J’ai pour objectif de me rendre dans le bar de Pierre Loti, célèbre écrivain français de la fin du XIXᵉ et du début du XXᵉ siècle dont j’apprécie tout particulièrement les œuvres… et qui avait une fascination pour la ville d’Istanbul. C’est d’ailleurs à cet endroit qu’il aimait venir écrire et admirer la vue imprenable sur la Corne d’Or ainsi que sur la ville.
Légende photo : Le bar de Pierre Loti et sa vue imprenable sur la Corne d’Or
Avant d’atteindre les hauteurs où est situé le bar, je fais halte dans un établissement qui propose de déguster un « kahvaltı », petit-déjeuner turc similaire à un brunch avec de nombreux mets tous plus savoureux les uns que les autres, que je paierai seulement l’équivalent de 7 euros.
Légende photo : Le « kahvaltı », brunch à la turque
Cette longue et agréable balade achevée, il me faut à présent retourner dans la vieille ville où j’ai réservé une croisière de deux heures pour voguer sur les eaux du Bosphore et admirer la ville illuminée à la tombée de la nuit. Et avec un peu de chance, profiter d’un coucher du soleil qui rend le paysage absolument magique. Ce sera finalement une traversée quasi exclusivement dans la pénombre, l’heure de départ ayant été retardée, mais n’entachant pas la beauté du décor qui s’offre à moi.
Je conclus ainsi mon avant-dernier jour en Turquie en beauté, le lendemain s’annonçant plus calme et surtout bien relaxant.
Samedi 29/10/2022, 12h : Bain turc et découverte de Kadiköy sur la rive asiatique
Il y a une chose que je voulais faire durant ce séjour, c’est un bain turc, aussi appelé « hammam », véritable tradition ici en Turquie. J’ai donc réservé hier soir, après la croisière, pour 12h au « Dibekli Grand Hamam », où je me rends donc en ce samedi. Je passe ainsi 1h30 entre sauna, hammam et massages divers et en ressort parfaitement détendu. Ayant tout de même déjà arpenté une grande partie de la ville et des lieux touristiques incontournables, j’emprunte le « Marmaray » qui est une sorte de métro reliant les deux continents pour me rendre dans le quartier de Kadiköy, situé à proximité du stade de Fenerbahçe, pour y rejoindre une amie. Cette partie de la ville est rarement visitée par les touristes, étant essentiellement une zone d’habitations et estudiantine avec de nombreux bars et surtout moins de monuments historiques. Je vais cependant y découvrir une douceur de vivre très agréable et quelque peu hors du temps. La promenade à Moda, le long de la mer de Marmara, vaut d’ailleurs le détour et le paysage est absolument splendide, dans un décor bien différent de l’idée qu’on se fait d’Istanbul et des photos habituelles que l’on voit régulièrement.
Je passe donc l’après-midi à profiter du soleil stambouliote, au bord de l’eau, tout en appréciant les quelques musiciens qui performent à plusieurs endroits de la corniche. Une belle façon pour conclure un séjour très agréable dans une ville si enthousiasmante. Je fais une dernière escale dans un restaurant ouzbek testé quelques jours auparavant par mon amie qui me vante la qualité de la cuisine et le rapport qualité/prix imbattable, et traverse une nouvelle fois le Bosphore pour retourner dans mon logement afin d’y passer ma dernière nuit. Demain, je dois me lever aux aurores afin de rentrer en France et être à l’heure pour le match face à Montpellier, avec l’opportunité de poursuivre notre belle série d’invincibilité.
Légende photo : Dégustation d’un chocolat chaud à Moda, face à la Mer de Marmara
En ce qui concerne le prochain déplacement européen, ce sera début 2023 avec un adversaire pas encore connu, mais quelques noms et destinations faisant saliver plus d’un supporter rennais. Le rendez-vous est pris !
Par Clément DUMEYNIOU
